Projection de "Ernest Cole - photographe"
Mars 2025
samedi 15 mars 2025 , par
Les étudiants de BTS ainsi que les élèves de Terminale HLP ont assisté à une projection du film documentaire réalisé par Raoul Peck et sorti en décembre 2025, Ernest Cole, photographe vendredi 7 mars dans la salle Jean Gabin, en partenariat avec le Figuier Blanc.
LA FORCE DES IMAGES.
Comment le cinéma peut-il témoigner de la violence de l’Histoire ?
Un parcours cinématographique en BTS1 et THLP.
Témoigner ( Acte II.)
Second volet d’un parcours cinématographique intitulé LA FORCE DES IMAGES, cette séance prolonge la réflexion sur les media, et en particulier le traitement de l’actualité et les formes de l’information en classe de BTS CG1 avec Mme S. Charles-Nicolas, et sur le flux des images actuelles en BTS SAM1 avec Mme F. Masson, ici le statut du photographe-reporter ou de l’artiste, engagés « au service de la vérité » selon les mots d’Albert Camus. De même, le destin du photographe Ernest Cole interpelle les élèves de Terminale en Spécialité HLP, interrogeant les expressions de la sensibilité, la transmission et l’émancipation, et les limites de l’humain au XXème siècle.
Les photographies d’Ernest Cole, dans leur exigence de vérité, livrent en effet un témoignage sans concession de la violence de l’Histoire.
Ernest Cole, photographe
Retour sur un photographe engagé :
Rien ne prédestinait le jeune Ernest Cole, né en 1940 dans le township d’Eersterust (situé non loin de Pretoria), à devenir photographe. Il est curieux de médium dès son plus jeune âge, lorsqu’un ecclésiaste lui offre pour ses huit ans un appareil photo. Devenu balayeur dans un studio photo de Johannesburg, il finit par se lancer en indépendant, épaulé par Jürgen Schadeberg, fondateur du mythique magazine Drum pour lequel Cole collabore régulièrement.
Il n’aura de cesse d’exposer et dénoncer les horreurs du régime de l’apartheid, dont témoignera l’ouvrage House of Bondage (La maison de la servitude), publié en 1967, alors qu’il aura été expulsé de son pays. Pendant sept ans, il a capturé les innombrables formes de violence quotidiennes subies par une grande majorité de la communauté noire sous l’apartheid : au travail, dans la rue, dans les mines, dans le domaine de l’éducation ou encore de la santé. En 1966, il fuit l’Afrique du Sud, extrayant clandestinement ses négatifs du pays, et s’installe finalement à New York.
Il y poursuivra sa vocation de photographe, sa véritable raison de vivre, mais ne résistera pas à la douleur de l’exil. Il meurt dans la misère à l’âge de 49 ans, sans avoir pu retourner dans un pays, quand la libération de Nelson Mandela est pourtant un espoir.
Photographier au péril de sa vie (Article de Siham, B1SAM) :
La force d’un photographe, c’est son image ; c’est elle qui nous impacte, quand elle nous touche ou nous révolte. En premier lieu, le photographe est animé du désir et de la volonté de témoigner, de révéler la vérité afin qu’elle ne soit pas oubliée ou déformée. Ces images sont un combat qui permet de dénoncer les injustices, les horreurs. C’est le cas d’Ernest Cole, ou plus récemment d’Ameer Al Halbi, photographe syrien récompensé par le magazine Polka pour les images couvrant la répression menée par l’armée du régime de Bachar Al Assad à Alep, sa ville natale. Son témoignage part avant tout de son expérience personnelle pour dire au monde les horreurs vécues, les infamies supportées : « « La photo est la meilleure solution pour traduire mes sentiments. » De même, le photographe-reporter Edouard Elias définit ses images comme un devoir de mémoire. Enlevé et séquestré à Alep par l’État Islamique lors de son premier reportage (alors qu’il n’avait que 22 ans), il réaffirme sa vocation : « Si je fais de la photographie, ce n’est pas par hasard, c’est pour me rappeler des personnes qui vont mourir. Ce qui m’intéresse, c’est la mémoire, ce qui reste. » Pourtant, la peur, la censure et parfois les menaces peuvent freiner ces témoignages qui nous sont précieux. Les photographes s’exposent parfois au péril de leur vie pour laisser une trace du réel,encore davantage quand cette réalité est innommable.
Dans la même rubrique
Rencontre inspirante avec la réalisatrice Ramata-Toulaye Sy au lycée Georges Braque
Le mercredi 30 avril 2025, les élèves de la classe de THLP1, de l’option théâtre et de la classe (...)
Avril 2025
Visite au musée d’Orsay - 1AGOrA1 et TAGOrA2
Cette année, grâce au partenariat avec le Musée d’Orsay, les élèves de 1AGORA1 et de TAGORA2 ont pu (...)
Avril 2025
Rencontre avec la réalisatrice Ramata-Toulaye SY
Le mercredi 30 avril 2025, la réalisatrice et scénariste Ramata-Toulaye SY reviendra dans son (...)
Avril 2025