L’exposition que le Centre Georges Pompidou consacre au Surréalisme a invité les élèves de la Spécialité HLP à initier une réflexion sur la création artistique et approcher cette période historique de l’entre-deux guerres, marquée par de profondes ruptures historiques et esthétiques.

La visite de l’exposition est venue ponctuer l’étude de notre premier thème : Education, transmission, émancipation, en questionnant à la fois la figure de l’artiste comme individu dans une recherche de soi et en quête d’affranchissement, et le rôle du musée comme institution visant à l’enseignement et à l’ouverture de ses publics.
De plus, parce qu’il convoque et croise les thèmes au programme de la Spécialité HLP , le mouvement surréaliste est une excellente introduction aux expressions de la sensibilité ou aux métamorphoses du moi, ainsi qu’ à la question de la violence de l’Histoire. (F. MASSON, Lettres)

Une visite au Centre Georges Pompidou

Article de Chloé GREUET-FANTONI.

Le vendredi 11 octobre, la classe de Terminale HLP (Humanités, Littérature et Philosophie) s’est rendue avec Monsieur EL-HARIOULI et Madame MASSON, au Centre Georges Pompidou afin d’y faire une visite libre des collections permanentes suivie d’une visite-conférence.
La première partie de visite qui était libre s’est déroulée parmi les collections permanentes du Centre Pompidou, autour des arts contemporains et modernes. Les élèves ont ainsi pu faire la découverte de nombreux artistes et observer le travail de jeunes étudiants talentueux en école d’art.
Par la suite, un conférencier leur a proposé une visite au travers de l’exposition sur le surréalisme. Ce dernier leur a présenté ce mouvement chargé d’histoire, son développement, ainsi que de nombreuses œuvres et artistes marquants du surréalisme.

Le surréalisme et les artistes qui en font partie transmettent par ce mouvement leur sentiment de révolte contre les horreurs de la Première Guerre Mondiale. Ce mouvement commence à apparaitre en 1919, et est officiel en 1924 avec la publication du Manifeste du Surréalisme par André Breton, qu’on nomme le « pape du surréalisme ». Le terme de surréalisme est d’ailleurs inventé par Guillaume Apollinaire, qu’André Breton reprend. Ainsi, ce mouvement permet aux artistes de se créer un nouveau monde, qui explore le mystère et l’inconscient, les rêves, grâce notamment au début de la psychanalyse. Afin d’explorer cet inconscient certains artistes peuvent utiliser des drogues, leur permettant d’avoir des hallucinations.

Le surréalisme peut regrouper différents genres d’œuvres. Il peut se présenter sous forme écrite comme dans la poésie avec Guillaume Apollinaire, la photographie par des photomontages permettant de créer des images surréalistes comme l’a fait Dora Maar, ou encore par les objets, sculptures, en métamorphosant, par exemple un renard qui se mue en table. Enfin d’un point de vue purement pictural, on peut y trouver différentes techniques. Max Ernst va utiliser différentes surfaces sur lesquelles il frotte une craie pour y faire apparaître des formes sur son papier. Marcel Jean se sert de la décalcomanie. André Masson applique du sable sur de la colle lui permettant de faire apparaître des formes au hasard. Salvador Dali, quant à lui peint des rêves et cauchemars avec une grande dextérité.

Ce mouvement ne se limite pas à la création de mondes nouveaux, ou à la représentation du rêve ; le surréalisme permet également une exploration de soi : d’une part l’inconscient de l’artiste mais aussi celui du spectateur, en raison de cette part de mystère. D’autre part, il exprime une dénonciation et un engagement politique, comme a pu le faire par exemple André Masson par la représentation de ses cauchemars liés aux horreurs de la guerre ou par la caricature de Franco.

Le surréalisme

présentation par Haya BARDELLI